
mais qui soulève des questions sur le contrôle utilisateur
L’annonce de Google concernant le redémarrage automatique des téléphones Android après 72 heures d’inactivité soulève à la fois des enjeux de sécurité et des interrogations sur son impact pratique. Présentée comme une mesure pour renforcer la protection des données, notamment contre le vol ou les tentatives d’accès par des outils forensiques, cette fonctionnalité s’inspire d’une initiative similaire d’Apple. Elle vise à maintenir les appareils en état de chiffrement maximal (« Before First Unlock »), limitant ainsi les vulnérabilités. Cependant, cette approche uniforme ne tient pas compte des usages spécifiques, comme l’utilisation prolongée de médias ou d’applications en arrière-plan, et pourrait perturber certains utilisateurs, notamment ceux dont les applications nécessitent une continuité de fonctionnement.
Par ailleurs, l’absence de consentement explicite et la difficulté potentielle à désactiver cette fonction alimentent les critiques sur l’intrusion des géants technologiques dans le contrôle des appareils. Si Google justifie cette mesure par des impératifs de sécurité, notamment pour contrer les méthodes des forces de l’ordre ou des voleurs, elle révèle aussi une centralisation croissante du pouvoir via les Play Services. Les retours d’utilisateurs mettent en lumière des problèmes concrets, comme la gestion défaillante des caches multimédias après un redémarrage, illustrant les arbitrages contestables entre sécurité et expérience utilisateur. Cette innovation, bien que utile pour la majorité, interroge sur l’équilibre entre protection et autonomie des utilisateurs.
Les mises à jour du système Google renforcent la sécurité et la fiabilité de vos appareils Android, et vous offrent de nouvelles fonctionnalités utiles. Elles concernent le système d'exploitation Android, le Google Play Store et les services Google Play. Les mises à jour du système Google sont disponibles sur les téléphones, les tablettes, les appareils Android TV et Google TV, les appareils compatibles avec Android Auto, les voitures avec Android Automotive OS ou Google intégré, les appareils Wear OS et les appareils Chrome OS. En savoir plus sur les mises à jour du système Google
Chaque semaine, le Google Play Store propose :
- de nouvelles fonctionnalités pour vous aider à découvrir vos applis et jeux préférés ;
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Comme les appareils Apple, les téléphones Android sont plus sûrs lorsqu'ils viennent d'être redémarrés. Dans cet état « Before First Unlock » (BFU), la biométrie et le déverrouillage basé sur la localisation ne fonctionnent pas. Le seul moyen d'accéder à l'appareil est d'utiliser le code d'accès ou le code PIN. En outre, toutes les données stockées sur le téléphone sont cryptées dans l'état BFU, ce qui rend la récupération et l'espionnage beaucoup plus difficiles, même pour les groupes chargés de l'application de la loi qui ont accès à des outils de récupération de données avancés. Plutôt que de laisser votre téléphone, qui est un vaste dépôt de données personnelles, reposer indéfiniment sans être crypté, les nouveaux services Play limiteront cette exposition à trois jours, même s'il est branché.
La lenteur des premières mises à jour du système Android a incité Google à transférer certaines parties du système d'exploitation vers Google Play Services. Cette collection de services et de bibliothèques d'arrière-plan peut être mise à jour automatiquement par Google en arrière-plan, à condition que votre téléphone soit certifié pour les services Google (ce qui est le cas de la quasi-totalité d'entre eux). C'est pourquoi le redémarrage pour cause d'inactivité apparaîtra sur votre téléphone dans les semaines à venir, sans aucune notification. Il y a certainement des raisons de se méfier du contrôle que Google exerce sur Android avec des éléments tels que Play Services, mais cela s'avère payant lorsque l'entreprise peut améliorer la sécurité de tous sans délai.
Le redémarrage forcé par Google : une protection qui frôle l'intrusion
La nouvelle fonction de sécurité de Google, qui impose un redémarrage automatique après trois jours d’inactivité, se présente comme une mesure de protection contre le vol et les tentatives d’accès non autorisées, notamment par des outils forensiques utilisés par les forces de l’ordre. Sur le papier, l’idée semble pertinente : en forçant un retour à l’état « Before First Unlock » (BFU), où les données restent chiffrées, elle complique considérablement l’extraction d’informations sensibles. Cependant, cette approche uniforme soulève plusieurs problèmes, tant sur le plan pratique que philosophique.
D’un côté, les utilisateurs légitimes ayant des besoins spécifiques, comme ceux qui exploitent leur téléphone comme serveur, télécommande ou lecteur multimédia en continu, risquent de subir des interruptions indésirables. Certaines applications, notamment des lecteurs comme VLC ou Musicolet, perdent leur cache après un redémarrage, imposant des rescans fastidieux. Ces cas, bien que marginaux, montrent que Google présuppose un usage « normal » du téléphone (c’est-à-dire un déverrouillage fréquent), ignorant les utilisations alternatives. Par ailleurs, l’absence de consentement explicite et l’opacité autour de la désactivation possible renforcent l’impression d’une logique paternaliste, où la sécurité prime sur le contrôle utilisateur.
D’un autre côté, l’argument sécuritaire mérite d’être nuancé. Si la mesure gêne effectivement les méthodes d’investigation policière, son efficacité contre le vol « ordinaire » est discutable : un voleur lambda cherchera davantage à revendre l’appareil qu’à en exploiter les données. De plus, Google pourrait avoir des motivations moins avouables, comme limiter les contournements publicitaires ou renforcer son emprise sur Android via les Play Services. Enfin, l’analogie avec iOS, où Apple a déjà implémenté cette fonction, ne suffit pas à légitimer le choix de Google, car les écosystèmes diffèrent, tout comme les attentes des utilisateurs en matière de personnalisation.
En somme, si cette fonctionnalité peut effectivement renforcer la sécurité pour une majorité d’utilisateurs, son imposition sans flexibilité illustre une tendance inquiétante à standardiser les comportements au détriment des besoins particuliers. Une approche plus équilibrée consisterait à l’activer par défaut tout en permettant une désactivation simple, avec des explications claires sur les risques encourus. Sans cela, Google risque d’alimenter la méfiance envers ses « solutions » sécuritaires, perçues comme autant de prétextes pour étendre son contrôle sur les appareils.
Source : Google
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